Sylvain Landreau fait le point sur nos mandats dans le cadre de la gestion pilotée proposée au sein des contrats Generali.

Point trimestriel sur notre Gestion Pilotée – Podcast enregistré le 20/01/23

Retranscription audio

 

 

Zoom sur les performances de nos 3 profils

 

 

Nous clôturons l’année 2022 sur des performances nettes de tous les frais de* :

 

  • -20.95% sur le profil dynamique dont l’exposition actions à la fin de l’année est de 79%,
  • -16.40% sur le profil équilibré qui a une exposition actions de 43 %,
  • -11.40% sur le profil prudent exposé à hauteur de 18% aux actions.

 

Au 30 décembre 2022 et depuis la création en 2011, la performance annualisée nette de tous les frais est ainsi de 3.2% pour le Dynamique, de 2.1% pour l’Equilibré et de 1.2% pour le Prudent.

 

 

Notre positionnement actuel: Le profil de risque a été légèrement augmenté par rapport au trimestre précédent   

 

 

En termes d’allocation, à fin 2022, le profil Equilibré est exposé à hauteur de 43% en actions, 49% en obligations et 8% en fonds alternatifs. Le profil de risque a été légèrement augmenté par rapport au trimestre précédent, l’allocation dans les grandes masses est bien restée la même mais c’est à l’intérieur de la poche obligataire que nous avons augmenté la sensibilité et le crédit. Nous détaillerons cette opération et les autres un peu plus loin dans le podcast. Je vous rappelle que le profil Equilibré peut monter jusqu’à 60% d’actions et descendre à 20% au minimum.

 

Nos choix d’allocation se déclinent comme suit :

 

Légère surpondération sur les actions : notre pondération est juste au-dessus de la neutralité, à 43% actions nous sommes 3% au-dessus.

 

Au sein des actions, notre préférence se porte toujours sur les gestions Défensive/Value :

  • Aux US : 70% Value et 30% Croissance
  • En Europe : 100% Blend

 

D’un point de vue géographique, nous préférons les actions européennes toujours pour des questions de valorisations. Suite à la forte surperformance de cette zone il conviendra toutefois d’être plus regardant sur ce point, la valorisation tendant à se normaliser notamment vis-à-vis des Etats-Unis. Concernant les révisions de résultats, nous n’avons pas observé de différence entre les US et la zone Euro. Sur le dernier mois elles sont légèrement baissières. Finalement, la croissance des bénéfices pour l’année 2022 sur l’Euro Stoxx devrait être autour des 15% là où en début d’année bon nombre de stratégistes annonçaient des révisions baissières à attendre ou même des bénéfices inférieurs à 2021.

 

Nous conservons nos positions sur les Small & Mid caps en Europe et aux Etats-Unis pour profiter de la sous valorisation relative par rapport aux larges. Que ce soit en zone Euro ou de l’autre côté de l’Atlantique, le niveau de décote reste historique. La réduction des bilans des banques centrales ne milite visiblement pas pour mettre en avant cette catégorie d’actif, toutefois nous estimons avoir atteint des niveaux très attractifs, cette décote s’étant élargie sur le dernier trimestre.

 

Sur les obligations, notre pondération est restée la même mais nous avons augmenté le risque

 

Nous avions mentionné le trimestre précédent que les actifs obligataires sont redevenus attractifs. En Europe, les taux se sont retendus sur le dernier trimestre (iso aux US) pénalisant le porteur d’obligation mais dans le même temps les spreads de crédit se sont détendus. L’un dans l’autre cette classe d’actif a délivré de la performance.

 

Au sein des obligations, nous maintenons notre préférence pour le risque de crédit : d’abord sur les subordonnées financières (intégrées volontairement dans la catégorie High Yield dans nos reportings) et, dans une moindre mesure sur la dette High Yield corporate et la dette d’entreprise dans les pays émergents.

 

En complément des obligations, nous conservons des supports en gestion alternative mais ces positions ont été allégées tout au long de l’année 2022. Leur faible corrélation avec les actifs traditionnels rend ce type d’investissement toujours intéressant dans la construction des portefeuilles.

 

Sur les devises, nos portefeuilles sont investis sur le dollar à travers certaines positions américaines. Nous avons toutefois revu notre exposition globale à la fin décembre. Nous aborderons ce point dans les mouvements.

 

Au regard de nos choix d’allocation évoqués à l’instant, je vais maintenant vous détailler nos meilleurs et nos moins bons contributeurs sur le dernier trimestre.

 

 

Les trois fonds qui se sont le mieux comportés sur ce trimestre

 

 

  • BGF Euro Markets à +12.63%. Quelques valeurs de croissance (LVMH 9.3% du fonds et ASML 7.8%) bien représentées dans le portefeuille se sont bien comportées sur cette fin d’année.
  • BNP Paribas Sustainable Europe Value à +12.52%. Les deux premiers secteurs du fonds, la finance et l’énergie faisant partie de la catégorie value, ont continué à monter dans un environnement européen au 4ème trimestre qui est resté dans la lignée de 2022.
  • Enfin Legg Mason Royce US Small Cap Opportunity à +12.37% en USD mais la vigueur de l’euro (+9.2%) a effacé une bonne partie de la performance de ce support non couvert.

 

 

Les trois fonds les moins performants

 

 

  • Allianz China A – Shares Equity à -7.82%. La Chine fait face à une reprise de la pandémie de covid 19 et sa politique de « stop and go » a pu semer la confusion sur les marchés et la supply chain. Plus récemment, plusieurs mesures ont été dans le sens du déconfinement et le gouvernement est également plus enclin à relancer le secteur de l’immobilier.
  • Franklin US Opportunities à +0.42% en USD a été, comme tout au long de l’année, pénalisé sur le marché américain par le désamour des valeurs technologiques. La baisse des taux aux Etats-Unis n’a pas suffi pour relancer l’appétit des investisseurs pour les valeurs de croissance.
  • Et Candriam Absolute Return Equity Market Neutral à +1.47%, fonds long/short actions qui enregistre une performance en ligne avec sa stratégie.

 

 

Les mouvements opérés sur le quatrième trimestre

 

 

Nous avons réalisé deux mouvements majeurs au 4ème trimestre :

 

Mi-novembre, suite à des taux qui ont fortement monté depuis plus d’un an et une inflation qui semble se stabiliser et même baisser légèrement aux Etats-Unis, nous avons renforcé le risque sur les obligations en vendant le fonds R Crédit Horizon 12M et en renforçant le fonds EdR Bond Allocation qui embarquait à fin décembre un taux actuariel de 5.64% pour une sensibilité de 1.06 et une notation BBB.

 

Puis fin décembre : L’inflation en zone euro devrait rester relativement soutenue en 2023 notamment en raison de la dépendance énergétique des pays européens. De l’autre côté de l’Atlantique, les Etats-Unis ne sont pas soumis à ces mêmes problématiques. Concernant, les politiques monétaires des banques centrales, nous estimons que l’ampleur et le nombre de hausses des taux directeurs de la FED lui permet d’être en avance par rapport à sa consœur de la BCE.

 

Dans ces conditions, nous préférons couvrir une partie de nos actifs en dollar pour éviter que nos portefeuilles ne soient trop pénalisés par la remontée de l’euro.

 

L’exposition de nos profils à la devise américaine est maintenant de 18% pour le Dynamique, 9% pour l’Equilibré et 6.5% pour le Prudent.

 

 

Les Perspectives: La valorisation des actions en absolu s’est bien détendue globalement

 

 

Le trimestre aura été marqué par une belle différence entre les obligations dites sans risques et les actions. Comme mentionné tout à l’heure, les taux en Europe ont encore progressé. Dans ces conditions, l’indice FTSE Eurozone Government Bond a baissé de 2.23% sur la période. Dans le même temps, l’indice actions monde, le MSCI World Local NR a progressé de 7.45%. Sur ce trimestre le risque a généré de la performance.

 

Dans cet environnement, il est important de se focaliser sur les différentes primes de risque pour construire une allocation adéquate et opportune. La valorisation des actions en absolu s’est bien détendue globalement. Si nous analysons le PER sur les actions de la zone euro, le price earning ratio, soit le prix divisé par les bénéfices, nous pouvons voir que la baisse de ce ratio sur les 12 derniers mois s’est faite sur la baisse des prix et sur la hausse des révisions des bénéfices. Pour autant, la prime de risque des actions s’est dégradée par rapport aux obligations car la remontée des taux a été plus importante.

 

Pour rappel, les taux courts sans risque rémunèrent désormais à 2% en Europe et à 4.5% aux Etats-Unis. C’est une des raisons pour laquelle nous investissons aujourd’hui davantage sur les actifs obligataires que sur les actions dans un profil Equilibré. Cette position sera renforcée si la contraction économique s’avère plus importante que prévue et allégée dans le cas inverse.

 

Merci pour votre écoute, je vous donne rendez-vous en avril pour faire le point sur le premier trimestre 2023. D’ici là, n’hésitez pas à revenir vers nous si vous avez des questions sur les profils, les stratégies et les supports.

À très bientôt


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* Source Portzamparc Gestion- Données au 31/12/2022 – Propos recueillis 20/01/2023. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas un indicateur fiable des performances dans le temps.