Point trimestriel sur notre Gestion Pilotée – Podcast enregistré le 14/04/22
Retranscription audio
Zoom sur les performances de nos 3 profils
Sur ce premier trimestre, nos profils enregistrent une performance nette des frais de gestion de :
- -9.82% sur le profil dynamique avec l’exposition actions au 31 mars est de 92%,
- -7.24% sur le profil équilibré avec une exposition action de 53 %,
- -5.39% sur le profil prudent avec une exposition actions de 20%.
Au 31 mars 2022 et depuis la création en 2011, la performance annualisée nette de tous les frais est ainsi de 4.7% pour le Dynamique, de 3.3% pour l’Equilibré et de 1.9% pour le Prudent.
Notre positionnement : préférence aux actions & au risque de crédit obligataire
En termes d’allocation au 31 mars 2022, le profil Équilibré est exposé à hauteur de 53% en actions, 36% en obligations et 11% en fonds alternatifs.
Le profil de risque est identique au trimestre précédent mais nous avons renforcé les obligations au détriment des fonds alternatifs. Concernant l’exposition aux actions, elle est conservée et ainsi nous restons à surpondérer les actions. Je vous rappelle que le profil Equilibré peut monter jusqu’à 60% d’actions et descendre à 20% au minimum.
Nos choix d’allocation se déclinent comme suit :
- Préférence pour les actions : malgré plus de volatilité et des révisions baissières d’un point de vue économique en raison principalement de la guerre en Ukraine, l’environnement est toujours porteur et le momentum actions haussier.
- Préférence pour une gestion action défensive/value:
- Aux US : exposition à 67% sur la croissanceet 33% sur la Value
- En Europe : exposition 100% Blend
- D’un point de vue géographique, nous avons une préférence pour les actions européennes. Au sein de ses actions, nous détenons des positions sur les petites et moyennes capitalisations pour profiter de la sous valorisation relative de ces valeurs par rapport aux larges capitalisations, de la dynamique des opérations financières illustrée par davantage de croissance extrême ou d’OPA, c’est-à-dire d’opérations d’acquisition par d’autres sociétés incluant une prime sur les derniers cours côtés. Ces PME/ETI sont aussi généralement plus flexibles et génèrent plus de croissance que les grandes valeurs.
- Nous sommes aussi exposés sur les valeurs innovantes au sein des sociétés environnementales. Ce thème qui nous est cher prend pleinement son sens face aux enjeux de dépendance énergétique et à la fragilité de l’Europe par rapport à l’approvisionnement russe.
- Nous maintenons notre préférence pour le risque de crédit obligataire : subordonnées financières et dette High Yield. Avec l’augmentation des taux et des spreads, le rendement s’est apprécié, il est maintenant autour des 4%. Ce rendement nous permet d’être mieux protégé de la hausse que les obligations gouvernementales.
En complément des obligations, nous diversifions cette stratégie low risk grâce à la gestion alternative. Nous optimisons ainsi la construction de portefeuille grâce à des supports à faible corrélation, et l’espérance de rentabilité en s’extrayant au maximum d’un marché obligataire peu rémunérateur et même à rentabilité négative dans le contexte de remontée de taux.
Sur les devises, nous sommes toujours positifs sur le dollar. Le profil Equilibré est exposé à hauteur de 26%. Cette position nous sert également de couverture contre la hausse de taux et la volatilité des marchés.
Regard sur les contributions à la performance
Sur ce trimestre, nos 3 meilleurs contributeurs sont :
- DNCA Invest Alpha Bonds à +2.13%. Trois principales stratégies ont été gagnantes : la hausse des taux, les anticipations d’inflation et les devises émergentes sélectionnées dans le portefeuille.
- Robeco BP US Premium Equities à +1.17% qui a profité de la surperformance du style Value et du renforcement du dollar face à l’euro.
- AXA World Funds Global Inflation Short Duration Bonds (H) à +0.58% qui a profité du contexte inflationniste.
A l’inverse les trois fonds les moins performants sur le trimestre sont :
- MS US Advantage à -24.94% en dollar et -23.37% en euro. A contrario du fonds JPM, les valeurs de forte croissance aux Etats-Unis ont été délaissées notamment en raison de la hausse des taux et d’un contexte sanitaire offrant un peu plus de visibilité sur la réouverture de l’économie.
- Comgest Growth Europe à -12.80% qui a pâti également de son style croissance en Europe.
- BGF Euro Markets à – 12.06%
Les mouvements au premier trimestre
Nous avons réalisé deux mouvements majeurs au 1er trimestre:
- Fin janvier, suite à la communication de la FED et au momentum qui s’inverse entre les styles Growth et Value, nous avons allégé au sein de la poche actions notre position sur le fonds MS US Advantage (valeurs de croissance américaines) au profit de fonds plus orientés Value : Robeco BP US Premium Equities et sur la partie Small Caps, le fonds Legg Mason Royce US Small Cap Opportunity.
- Mi-mars, nous avons renforcé les actions américaines et allégé les actions européennes. Le choc à la hausse sur les prix de l’énergie, des matières premières et plus globalement la situation en Ukraine auront un impact plus limité sur la croissance du PIB aux US qu’en Europe (-0.5% de révision contre -1% attendu en zone euro). La zone euro reste toujours plus attractive en termes de valorisation mais la dynamique des résultats à venir pourrait être moins bonne.
- Nous avons aussi allégé le fonds Helium Sélection, estimant que les opérations de marché (M&A, OPA…) risquent de ralentir dans un marché plus volatil pour renforcer les obligations subordonnées financières. La tension sur les spreads des subordonnées financières, liée notamment à l’exposition des banques européennes à la Russie, redonne un point d’entrée intéressant pour cette classe d’actif. Nous estimons que le marché a surestimé le risque eu égard à l’impact sur les Core Tier 1 (entre 50 et 150 bp en fonction des banques et du scénario retenu). Le rendement des Additional Tier 1 est maintenant de plus de 5%.
Les Perspectives
- Les conséquences du conflit entre la Russie et l’Ukraine et des sanctions économiques qui en découlent se sont rapidement matérialisées. Les prix des matières premières et agricoles ont largement augmenté et continueront d’alimenter les pressions inflationnistes au cours des prochains mois. Les entreprises devront également composer avec de nouvelles contraintes sur les chaînes d’approvisionnement au moment où la résurgence de la pandémie de Covid 19 a impliqué de nouveaux confinements notamment en Chine.
- Ce contexte anxiogène pèse également sur la confiance des consommateurs qui demeure le principal moteur de la croissance en Europe et aux Etats-Unis. L’ensemble de ces éléments nous a amené à adapter nos portefeuilles afin de répondre au double défi que constituent les pressions inflationnistes et le ralentissement du rythme de croissance au niveau mondial.
* Source Portzamparc Gestion- Données au 31/03/2022 – Propos recueillis 14/04/2022. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas un indicateur fiable des performances dans le temps.